Les poux rouges, c’est la plaie ! Bien cachés dans les petits recoins, ils vivent dans les poulaillers et se nourrissent du sang des poules. Souvent difficiles à détecter, ils font des ravages et s’avèrent dangereux à plus ou moins long terme. Voyons comment détecter leur présence, ainsi que les solutions naturelles pour s’en débarrasser ! C’est parti.
Les poux rouges : c’est quoi exactement ?
Les poux rouges sont des acariens, des parasites qui ne vivent pas sur les poules, mais dans les petits recoins du poulailler. Ils sortent la nuit et sont hématophages : ils se nourrissent de sang. Ils piquent donc les poules, et aspirent leur sang.
Ils se reproduisent à vitesse grand V en période estivale : un seul pou est capable de pondre jusqu’à 300 œufs par semaine. Ces œufs deviennent adultes en 7 jours – leur prolifération devient alors incontrôlable.
Les poux rouges apprécient tout particulièrement les lieux sombres et chauds. Les poulaillers représentent donc un lieu de vie idéal pour eux : les conditions y sont propices à sa reproduction.
Poux rouges chez les poules : en quoi est-ce dangereux ?
Les poules qui se font piquer à répétition par des poux rouges finissent par s’affaiblir. Vous remarquerez que leur crête devient plus pâle – c’est un signe d’anémie.
Voici les risques encourus si des poux rouges s’infiltrent dans votre poulailler et s’attaquent à vos poules :
- elles subissent de fortes démangeaisons. Leur sommeil en est perturbé
- stressées par les démangeaisons et le manque de sommeil, leurs défenses immunitaires baissent et vos cocottes sont alors plus vulnérables au maladies virales (comme la salmonellose) ou bactériennes
- leur ponte peut diminuer de manière considérable – voire s’interrompre complètement. (Il s’agit d’ailleurs d’un bon indicateur : si vos poules semblent perturbées et pondent moins que d’habitude, c’est peut-être le signe que des poux rouges ont élu domicile dans leur poulailler !)
- vos poules perdent des plumes, surtout au niveau du cou
Les piqûres de poux rouges ont d’importantes répercussions sur l’état général de vos poules. Si elles sont piquées régulièrement, elles peuvent souffrir d’anémie, et en mourir.
Pour éviter d’en arriver là, vérifiez régulièrement que votre poulailler est sain et que ces parasites n’y ont pas élu domicile ! Voici comment vous pouvez procéder pour vous assurer qu’il n’y a pas de poux dans votre poulailler.
Le test pour savoir s’il y a des poux rouges dans votre poulailler
Les poux rouges aiment donc les endroits sombres et chauds. Ils se faufilent partout : ils s’infiltrent dans les fentes du bois, sous les supports des perchoirs, dans les tuyaux…
Le problème, c’est qu’il est difficile de remarquer leur présence. Ils sont minuscules et ne sortent que la nuit. Si le comportement de vos poules change et que vous suspectez une invasion, vous pouvez faire le test du torchon blanc ! Le soir, je pose un torchon blanc à plat dans le poulailler. Le lendemain matin, si je le retrouve tacheté de points rouges, je sais qu’il s’agit de poux.
Vous pouvez aussi examiner les excréments de vos poules : il est possible d’y voir directement les poux rouges gorgés de sang.
Lutter contre les poux rouges : les solutions
Si votre poulailler est infesté, un grand nettoyage est indispensable. Celui-ci se passe en plusieurs étapes.
1 : vider le poulailler
Pour commencer, sortez vos poules de leur poulailler. Si vous avez un deuxième poulailler, c’est l’idéal – mais elles peuvent aussi rester dans leur enclos.
Si vous envisagez de les éloigner du poulailler quelques jours pour que les poux rouges meurent de faim… Je suis au regret de vous annoncer que ces parasites peuvent rester 6 à 9 mois sans se nourrir. La seule solution, c’est de les exterminer !
2 : exterminer les poux rouges du poulailler
Pour me débarrasser des poux rouges, je passe tout le poulailler au chalumeau – en prenant bien soin d’insister sur les endroits où ils aiment se loger : les fentes, entre les planches, les petits recoins, etc.
À cause du chalumeau, notre poulailler a un peu noirci. Mais c’est le prix à payer pour que nos cocottes vivent paisiblement !
Ensuite, brûlez la litière.
3 : traiter les poules
Une fois le poulailler traité, on s’attaque ensuite aux poules. Ne les faites surtout pas rentrer dans le poulailler avant de les avoir traitées, elles risqueraient de ramener des poux rouges à l’intérieur.
Pour mes cocottes, j’utilise de la terre de diatomée. C’est un antiparasitaire naturel qui stoppe la propagation des nuisibles. J’ai d’ailleurs rédigé un article sur le sujet, vous pouvez le retrouver ici.
Je mets donc de la terre de diatomée directement sur leur plumage, en insistant au niveau du cou – c’est ici que les piqûres sont les plus nombreuses. Je protège leur tête pendant l’opération, pour éviter qu’elles inhalent la terre de Diatomée (dangereuse pour les poumons) ou qu’elles en aient dans les yeux.
Par précaution, nous traitons également le poulailler avec la terre de diatomée. Excellent curatif, vous pouvez aussi l’utiliser régulièrement en prévention, une fois par mois par exemple. Cela permet d’éviter les mauvaises surprises !
Alors bien sûr, il existe des poulaillers en plastique. Leur nettoyage est plus simple, et ils n’offrent pas aux poux les conditions nécessaires à leur installation. Mais pour ma part, je préfère de loin un poulailler en bois, malgré tout. C’est sans doute davantage d’entretien, mais tellement plus écologique ! Sans compter la qualité visuelle de notre environnement. Souvenez-vous : esthétique est notre vision du monde ! 😃🐓