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Vegan : pour le bien-être animal, vraiment ?

C’est pour le bien-être animal. En tout cas, c’est ce qu’ils disent.

Vous les avez forcément déjà croisés : ce sont des commentateurs sous les vidéos d’élevage, ou des associations de consommateurs, ou des collègues de travail qui l’ouvrent toujours très grande…

Leur point commun ? Ils dénoncent les conditions d’élevage et, dans la foulée, en appellent au végétarisme, végétalisme ou autre véganisme.

Devant une telle volonté d’être dans le camp du bien, qui pourrait ne pas être d’accord ?

Et bien moi, je ne suis pas d’accord.

J’entends déjà les plus hystériques d’entre eux : “Quoi ? Tu n’es pas d’accord ? Ça veut dire que tu trouves ça bien de faire souffrir les animaux ?”

Ffff… fatiguant…

Avant d’en venir à ce que je crois vraiment, je voudrais d’abord prendre le temps de discuter avec vous sur les dangers de ce discours “auto-proclamé bienveillant”, mais en réalité terriblement nuisible par bien des aspects.

D’abord, ce discours fait des raccourcis entre “conditions d’élevage atroces” et “manger de la viande”.

Pas de naïveté de ma part, je sais que c’est malheureusement souvent le cas.

Mais pas toujours.

Alors pourquoi faire l’amalgame sans nuance ? Pourquoi montrer du doigt ceux qui consomment de façon responsable, en tenant compte des conditions d’élevage ?

Ensuite, ce même discours met en avant une alimentation uniquement basée sur des végétaux. Moi je veux bien, mais quand ces mêmes vegans se rendront compte que les végétaux aussi, sont des êtres vivants, on mangera quoi ? Des cailloux ?

Parce que oui, la carotte qu’on achète n’est pas une carotte sauvage. C’est une carotte qui a été cultivée dans l’unique optique d’être arrachée à la vie pour que l’être humain la consomme. CQFD.

Et enfin, s’il est important de ne pas être naïf sur les conditions d’élevage des animaux globalement, il ne faut pas non plus se voiler la face sur les conditions de culture des végétaux, globalement là encore.

Soyons clairs : les légumes ou céréales en intensif ne valent pas mieux pour le vivant que les élevages intensifs.

Alors concrètement, on fait quoi ?

Eh bien ma position est la suivante : plutôt que d’opposer “consommation de viande” et “consommation exclusive de végétaux”, je suis plutôt favorable à une distinction entre “agriculture intensive (élevage et culture)” et “agriculture respectueuse du vivant et de l’environnement (élevage et culture) ”.

Revenons-en à une agriculture à échelle humaine, dans le respect du vivant, autant avec de l’élevage que de la culture ; ces deux branches de l’agriculture se complétant au demeurant fort bien, l’une nourrissant l’autre (apport d’aliment végétaux pour les animaux dans un sens, apport du fumier pour le sol dans l’autre sens).

Croyez-moi, ça ferait une sacrée différence !

Pour s’en convaincre, il suffit de mettre en place ce système à petite échelle : chez vous, donnez les végétaux de votre potager (sarclage ou restes) à vos poules, et utiliser le fumier du poulailler dans votre potager.

Un cercle vertueux qu’il ne tient qu’à vous de mettre en place.

Côté élevage familial, c’est ici que ça se passe :

https://urlz.fr/hAR0

par | Fév 6, 2023 | Non classé